Guillaume Savard, fondateur du cabinet de conseil Upside Paris, s'est lancé il y a quatre ans dans un voyage philosophique avec le Cycle Phi ; notre formation en philosophie accessible en cours du soir. Major de la promotion 2023, il nous raconte son parcours et les enseignements qu'il retire de son expérience.
Mes motivations consistaient avant tout à profiter du pur plaisir de penser et de penser contre soi-même, dans un format compatible avec un travail et dans un cadre académique de premier plan.
L’ICP est la seule université à proposer ce cursus diplômant en cours du soir, accessible en présentiel et distanciel. C’est une excellente initiative !
Pour réussir le Cycle Phi, il faut à mon sens, et c’est un point important, être très organisé. En effet, les cours nécessitent une implication importante et l’enseignement ne vaut que si on lit régulièrement. En ce qui me concerne, j’ai tenté d’être régulier et d’anticiper en me fixant un planning d'étude, c’est un peu scolaire mais efficace ; des « heures de philo » chaque semaine et chaque week-end.
Jean-Luc Marion disait que la philosophie c’est comme le vélo, il faut en faire trois heures par jour pour progresser.
Je n’étais pas sur ce quota mais il faut bien mesurer l’engagement en temps que représente ce parcours et en parler au préalable avec son conjoint et ses éventuels enfants, qui vont faire beaucoup de philosophie par procuration !
Je pense que l’on tente en permanence de rationaliser le réel dans l’objectif, très humain, de mieux le maîtriser. De même, l’actualité nous saisit régulièrement :
Leibniz, Kant, Bachelard, Pascal ou Ricœur se sont respectivement passionnés pour ces questions et je trouve fascinant de plonger dans leurs réflexions et démonstrations, que l’on y souscrive ou pas.
Le Cycle Phi m'a ouvert les voies de l’expérimentation intense du pur plaisir de penser, de penser contre soi-même et de se doter de quelques outils conceptuels pour tenter de vivre bien.
Je conseille à ceux qui le souhaitent de vivre absolument cette expérience. C'est un voyage au long cours (trois ou quatre ans), que certains dans notre promotion vont poursuivre en master de Philosophie.
Comme tout voyage, cette odyssée intellectuelle se prépare : à certaines périodes de l’année, la philosophie a pris largement le pas sur ma vie professionnelle et personnelle ! Il convient d’être prêt et préparé à cela. Je pense également qu’il faut s’engager dans ce parcours, être actif en cours, solliciter les enseignants (avec lesquels pour la plupart des relations intellectuelles se sont créées). Bref, comme nous le dit l’injonction delphique : Il faut bien se connaître avant de se lancer mais il faut le faire et poser le premier pas !